©Maud Thiria, photographie de Véronique Lanycia, éditions LanKine, février 2022
Texte intime relatant l’expérience vécue d’une forme de maltraitance du corps féminin, Trouée tente de dépasser dans le même temps, qui est un temps infini et indéfini, cette intimité pour en faire une expérience au visage de toutes. Trouée de son moi pour un « tu » d’une humanité sans limites faisant corps face à une violence sans limites. Trouée vers une image d’envol pour respirer dans une dernière vision quand le cou étranglé ne sent qu’un filet d’air. Trouée que seul rend possible le langage poétique, ses rythmes, ses traces et ses signes, pour formuler cet indicible, dans un chant coupé, sur le papier couché comme un corps sur le plancher.
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Extrait :
toi l’émiettée
arrachée à la nuit
parlant
au nom de
sa langue d’absence
sa langue coupée cousue de mots
– brave bave bavarde –
une langue de croûte humaine
partagée
connue seule reconnue
et qui coule
ici
à travers
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Très belle note de lecture de Gilles Jallet sur Poezibao
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Très belle note de lecture d’Aurélie Foglia sur Sitaudis
Tentative d’étranglement d’une femme
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